Le télétravail : en voie de disparition ou de prolifération ?
C’est essentiellement le télétravail forcé qui a bousculé les mentalités et amené tout le monde à prendre conscience que le télétravail ne fonctionne finalement pas si mal que ça, voire que cela
dépassait les attentes ! De nombreuses organisations en ont vite perçu les bénéfices tels que le bien-être et l’augmentation de la performance et les gains sur le budget immobilier.
Oui, beaucoup d’entreprises sont impatientes de se retrouver au bureau…forcément car le télétravail n’était pas choisi mais imposé…tandis que d’autres ont continué à surfer sur la vague du Full
Remote, du 100% digital.
Ne jamais dire jamais
Avant la crise Covid, beaucoup ne s’imaginaient même pas télétravailler, la Covid est arrivée et a prouvé tout le contraire : ça marche ! Mais forcément sans préparation, sans adaptation de sa
stratégie, de sa culture et de ses processus, l’inconfort était grand mais pas insurmontable.
Les confinements successifs, vécus comme interminables, ont pourtant aidé à dépasser les croyances entourant le travail à distance et ont permis de se rendre compte que ce nouveau mode de travail
invite nécessairement à un grand travail d’introspection pour oser évoluer.
Full Remote : comment s’y préparer avant de se lancer ?
Le plan B du télétravail « au cas où » a dû être complètement improvisé. Cela a amené un télétravail « kit d’urgence ». Dans ce contexte, la majorité des entreprises n’étaient pas prêtes pour le
télétravail. Maintenant c’est chose faite ! Tout le monde a aujourd’hui cette expérience enrichissante d’un télétravail intense pour réfléchir à comment continuer à évoluer, cette fois-ci de
manière volontaire et non forcée.
Dès lors, le Full Remote devrait faire partie du plan C pour toutes les entreprises ayant des fonctions télétravaillables. Et c’est aujourd’hui que cela se prépare. Ayez une longueur d’avance,
apprenez du passé !
Les dangers du Full Remote
J’entends de loin : « Ce n’est pas pour nous ! »
Trop d’isolement social, pas assez de cohésion d’équipe, perte de créativité, manque de collaboration transversale, montée de l’individualisme, nouveaux risques psycho-sociaux….Bref la question
du bien-être peut rendre un brin fébrile. Et pourtant….les inconforts ont été bien réels…Pourquoi ? Car on n’était pas préparés. L’improvisation a permis de rebondir, certes à court terme, mais
ne permet pas d’ancrer de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles pratiques de collaboration et de bien-être à distance. Cela s’apprend, cela se prépare et se construit.
Le grand saut : oser le Full Remote
J’imagine votre question : « Mais qui sont ces oiseaux rares ? »
On est bien curieux de savoir quel type d’organisation veut se lancer dans du Full Remote. Qui est prêt à cette grande aventure humaine et digitale ? Le Full Remote ne sera pas pour tous et ce
n’est pas nécessaire. Petites ou grandes entreprises, elles sont du secteur tertiaire : les activités de service, conseil, marketing, communication et bien sûr le secteur de la technologie.
Elles ont soit déjà une expérience dans le travail hybride, soit il s’agit des start-up qui n’ont pas encore ancré de processus ou de mode de gouvernance les obligeant à changer de culture.
Ces structures éprouvent dès lors beaucoup plus de facilité à se lancer.
Full Remote : un aveu d’échec pour certains ?
Certaines grandes organisations internationales ont fait un retour en arrière drastique au bureau…Le télétravail ça ne marche pas ! Eh bien oui, on l’avait oublié : le travail était formidable,
parfait, idyllique tous ensemble au bureau, non ?
Quand c’est nouveau et inconfortable, cela ne veut pas dire que l’on ne peut apprivoiser, accueillir le changement de manière professionnelle et engagée. Le télétravail n’est pas le paradis,
il ne fait que mettre en lumière ce qui fonctionnait bien et moins bien au bureau.
Ceux qui arrêtent de manière abrupte le télétravail sanctionnent finalement toute une collectivité alors que ces entreprises ne se sont focalisées que sur la nécessité d’avoir un environnement
digital pour bien fonctionner à distance. Grande erreur, ce n’est bien sûr pas suffisant : le facteur humain va être déterminant, tant dans sa préparation qu’en période de transition de gestion
du Full Remote.
Les succès existent et viennent d’organisations qui misent d‘abord sur leurs processus, une communication transparente, la confiance mutuelle et leurs top talents qui ont de grandes compétences
en soft et technical skills. Et avant toute chose, opter pour le Full Remote doit être absolument volontaire et motivé.
